Séminaire sur la transparence budgétaire en Afrique Francophone Subsaharienne

La 3ème édition du Séminaire sur la transparence budgétaire en Afrique Francophone Subsaharienne s’est tenue depuis hier 28 mars 2022 et se poursuit ce jour en visio conférence compte-tenu du contexte sanitaire actuel.

La transparence budgétaire est aujourd’hui au cœur des débats démocratiques et des réformes mises en œuvre dans les pays.

Elle requiert un suivi adéquat et une publication à temps des informations budgétaires et financière fiables particulièrement en ce qui concerne les passifs susceptibles d’affecter durablement la soutenabilité des finances publiques et de compromettre la mise en œuvre des politiques publiques futures.

A titre de rappel, les éditions précédentes ont permis de procéder à des échanges sur la problématique de la transparence budgétaire en Afrique Francophone, en 2019, et sur la même lancée en 2020 mais avec un focus sur la transparence budgétaire dans le contexte de la covid19. Cette 3eme édition, quant à elle oriente le débat sur le sujet hautement stratégique de la transparence de la gouvernance des entreprises publiques ; l’intéractivité étant la clé garante de la réussite de la rencontre.


Lors de la cérémonie d'ouverture, honneur a été donné au Ministre Malgache en charge de l'Economie et des Finances, Madame Rindra Hasimbelo RABARINIRINARISON de prendre la parole. Elle a salué l’engagement des participants au séminaire, chaque année encore plus nombreux, ce qui fait montre de l’intérêt pour le sujet.

Selon toujours ses explications; sur initiative du Président de la République de Madagascar, le Gouvernement, à travers la PGE, fait de la transparence et la redevabilité des principes directeurs de la politique de l’Etat.

cet engagement se concrétise par un axe stratégique spécifique visant à rétablir la confiance du public en l’Administration et la bonne gouvernance à travers l’innovation numérique et en mettant en œuvre les réformes nécessaires pour des agents de l’Etat responsables et redevables.

L’objectif final de cet engagement est une utilisation à bon escient des ressources publiques pour accompagner l’émergence du pays et atteindre l’objectif zéro corruption. Il implique en outre, pour notre pays, des efforts accrus dans un contexte fortement marqué par d’autres urgences qu’elles soient sociales, sécuritaires, ou encore climatiques.

Comme la grande majorité des pays participants, Madagascar est conscient des efforts nécessaires à déployer pour mettre en œuvre les meilleures pratiques et s’aligner aux normes et standards internationaux tels qu’ils découlent du cadre de transparence du FMI, du PEFA ou encore de l’OBS. Les engagement et objectifs que se sont fixés l’Etat malagasy font echos à ceux des pays participants.

Le Grand Argentier a également déclaré qu'à l’instar de tous les pays du monde, la pandémie de la covid 19 a lourdement affecté l’économie malgache, et rappelle  l’importance des entreprises publiques dans le tissus économique et social mais également la fragilité de leurs situations financières. En effet, la Grande Île compte 53 entreprises publiques intervenant dans des secteurs aussi variés que la fourniture en eau et électricité, les transports, les produits pharmaceutiques, les service financiers, l’agroalimentaire, les mines, et le tourisme.

Leur dette est estimée à 2,3% du PIB dans le scénario de document de référence et d’analyse de la viabilité de la dette du FMI; il est de ce fait nécessaires qu’elles soient soumises aux mêmes exigences de transparence que les autres entités publiques.

De leur côté, l'Union Européenne déclare porter un intérêt particulier pour ce séminaire car dans la transparence budgétaire car garant ds financements publics, dans le numérique, le transport, energie, education et santé, bonne gestion des investissements et insfrastructures centrale.


Par ailleurs, pour le Département des Finances Publiques du Fonds Monétaire International (FMI), la situation de la transparence dans les pays reste difficile malgré les progrès constatés ; la dernière enquête sur le budget ouvert, menée en 2019 a révélé une amélioration moyenne de cinq points du score global de transparence de la région par rapport à 2017, reflétant une grande disponibilité des Projets de Loi des Finances et des rapports budgétaires en cours d’année ainsi qu’une plus grande exhaustivité  de la documentation budgétaire. Il souligne néanmoins qu’aucun des pays ne fournit un niveau suffisant d’informations budgétaires et que seulement la moitié des principaux documents budgétaires sont accessibles au public.

 

 

 

 

 

 

 

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