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Volobe 2019, la nouvelle centrale hydroélectrique

Visite du projet de construction de la centrale hydroélectrique Volobe

 

Ivondro, le 02 Août 2019. Dans le cadre de la réalisation de la Politique Générale de l’Etat pour l’amélioration de l’accès à l’électricité pour les ménages malgaches, une délégation gouvernementale a effectué un état des lieux du projet de construction de la centrale hydroélectrique Volobe. 

Le Ministre de l’Economie et des Finances, Monsieur Richard RANDRIAMANDRATO a visité le site de la centrale hydroélectrique de Volobe accompagné du Secrétaire Général du Ministère de l’Energie, de l’Eau et des Hydrocarbures, Indriamanga RAKOTOARISOA, le Directeur Général de la Jirama, Monsieur Olivier JAOMIARY et du Directeur général de CGHV (Compagnie Générale d'Hydroélectricité de Volobe) Monsieur Rémy HUBER. 

La centrale hydroélectrique de Volobe commencera sa production de kilowattheures (kwh) en 2023, un pas de plus vers la concrétisation de la transition énergétique de Madagascar et l’accès de tous à une énergie propre, fiable et plus abordable.

En tant que Grand Argentier, le Ministre de l'Economie et des Finances joue un rôle important dans la mise en œuvre des projets Sahofika et Volobe, en collaboration avec le MEEH, notamment sur les montages financiers de ces projets qui figurent dans le Document Strategie Pays de la BAD avec Madagascar, et ayant fait l'objet d'une augmentation exceptionnelle et importante du financement accordé par cette institution au pays pour les années à venir

LEPROJET DE CENTRALE HYDROÉLECTRIQUE LE PLUS AVANCÉ

Le site de construction de la centrale hydro-électrique se situe à Volobe, dans la région Atsinanana. Le barrage produira une moyenne de 750 Gigawattheure (GWh) par an, soit près de 40% de la production électrique actuelle de Madagascar. Il permettra un accès à l’électricité à près de 2 millions de personnes.

Le démarrage des travaux préliminaires devrait être lancé en 2020. Les études techniques de faisabilité détaillées ont été réalisées par des cabinets internationaux de référence : Tractebel Engie, Biotope, GLW International. En effet, ont été effectués :

  • Une étude détaillée de la pluviométrie ;
  • Une cartographie digitalisée du site afin de limiter tous les risques géologiques ;
  • Des forages profonds pour mieux connaître le sous-sol et une adaptation des infrastructures, et enfin ; 
  • Des études environnementales et sociétales pour évaluer les conséquences du projet sur l’écosystème et les populations.

UNE AMBITION NÉCESSAIRE POUR FACE AUX DÉFIS ÉNERGETIQUES DE LA GRANDE ÎLE

Développé par la CGHV (Compagnie Générale d'Hydroélectricité de Volobe), dont les actionnaires sont Jovena (groupe Axian), Colas, ainsi que SNPower et Africa50 du groupe de la BAD, cette production hydroélectrique d’une puissance de 120MW et une production de 750 GWh/an, permettra dès 2023 de se substituer à la production d'électricité à base de diesel ou de fuel lourd plus polluant et plus chère que le reste de l’Afrique. En outre, le projet permettra une réduction des coûts de fourniture de l’électricité de la JIRAMA jusqu’au consommateur final.

TRANSPORTS ET INTERCONNEXIONS

Sous l’impulsion du gouvernement Malagasy et avec le soutien des bailleurs de fonds, notamment de la Banque Africaine de Développement (BAD), la liaison haute tension entre les réseaux interconnectés de Toamasina et d’Antananarivo permettra d’acheminer une partie de l’électricité produite par la centrale de Volobe vers la Capitale.

UN PARTENARIAT PUBLIC-PRIVÉ SOUS LE SIGNE DE L’ENGAGEMENT SOCIÉTAL ET ENVIRONNEMENTAL

L’accès à l’énergie un droit fondamental. Le projet de Volobe a été désigné comme un des projets hydrauliques important pour Madagascar et prévoit sa mise en service en 2023. Le gouvernement a également sollicité la Banque Mondiale dans le cadre de la mise en place de garanties financières, propres aux grands projets hydroélectriques, développés dans le cadre de partenariats public privé.

Le soutien de la Banque Mondiale et de la Banque Africaine de Développement, essentiel, dans la mise en œuvre de ce projet de grande ampleur garantira à la fois une gouvernance transparente de celui-ci et le respect des standards internationaux en termes de sécurité, de fiabilité, de respect de l’environnement pour les populations impactées directement par le projet.

L'HYDROÉLECTRICITÉ, LA SEULE ÉNERGIE RENOUVELABLE ET MODULABLE

L'hydroélectricité, lorsqu'elle est associée à un réservoir (lac, barrage, etc.), est une des seules énergies renouvelables modulables : elle ne génère pas ou peu de gaz à effet de serre et son flux peut s’adapter à la demande quasi instantanément. Il est en effet possible de faire monter très rapidement la puissance électrique produite en cas de forte demande et vice versa. Cela permet de stabiliser et de fiabiliser de manière très efficace les systèmes électriques interconnectés.

Avec un bassin versant de plus de 3000km2 exposé aux influences des alizés de l’océan Indien, Volobe bénéficie d’une hydrologie différenciée par rapport aux apports hydrique des régions centrales de Madagascar. Les caractéristiques exceptionnelles du site de Volobe le positionnent en complément indispensable à l’approvisionnement électrique en regard des autres programmes développés à Madagascar qui ont une hydrologie différente.

De plus la proximité géographique du site de Volobe avec des installations minières industrielles laisse espérer à une rapide transition énergétique de celles-ci. La consommation d’une énergie verte par ces industries serait un tournant majeur pour la Grande Ile.

UNE INGÉNIERIE DE POINTE AU SERVICE DE L’ACCESSIBILITÉ

Le projet Volobe s’appuie sur une ingénierie de pointe qui permettra d’atteindre un coût du kWh compétitif à Madagascar. Le coût de production de l’énergie par la nouvelle centrale sera réduit et permettant de proposer aux consommateurs un prix d’achat du kWh adéquat et donc d’étendre l’accès à l’énergie au plus grand nombre de population. Plus de 300 millions € sont nécessaires pour réaliser les ouvrages et installations qui dureront 3 ans après les travaux préparatoires.

Les habitants de la région d’Atsinanana, où se trouve Volobe, seront les premiers bénéficiaires de ce grand chantier car les travaux de constructions et d’aménagement permettront de créer entre 400 à 500 emplois directs et indirects.

GÉNÉRER DE L’IMPACT À L’ÉCHELLE LOCALE EN IMPLIQUANT LES COMMUNAUTÉS

L’ensemble des parties prenantes impliquées dans le projet ont exprimé leur volonté de générer un impact positif et durable à l’échelle des communautés locales. La dynamisation de l’économie locale, le progrès humain et social, figurent parmi les priorités de la CGHV. Pour répondre à cet engagement, une concertation entre les populations et les administrations locales sera conduite tout au long du projet et de l’exploitation de la centrale. Elle permettra de trouver les solutions les plus adaptées pour atténuer et compenser les impacts des travaux et du barrage. Les parties prenantes fourniront de nouveaux logements aux populations touchées et veilleront à améliorer leurs conditions de vie : en facilitant par exemple l’accès à l’électricité, à l’eau potable, aux infrastructures sanitaires et éducatives.

 

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