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Date de mise en ligne 20 Fev. 2019
INSTAT POINT INFO : Présentation des 17 thématiques du RGPH-3
Anosy, 10 Août 2022 L’Institut National de la Statistique (INSTAT) à travers la Cellule Centrale d’Exécution du Recensement (CCER) a présenté aujourd’hui les 17 Thématiques du troisième(3è) Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH-3).
Selon les explications du Directeur Général de l’INSTAT, Mande Isaora Zefania ROMALAHY, ce rapport est fait pour être un outil de décision à des fins de Développement. En effet, le RGPH-3 porte sur : (i) Etat et structure de la population à Madagascar, (ii) Compétences linguistiques et scolarisation à Madagascar, (iii) Caractéristiques économiques de la population, (iv) Caractéristiques des ménages et structure familiale à Madagascar, (v) Habitation et cadre de vie de la population, (vi) Etat matrimonial et nuptialité à Madagascar, (vii) Natalité et fécondité des femmes à Madagascar, (viii) Niveaux, tendances et caractéristiques de la mortalité, (ix) Migration à Madagascar, (x) Population et précarité résidentielle en milieu urbain, (xi) Situation socio-économique et démographique des enfants et des jeunes, (xii) Situation socio-économique et démographique des femmes, (xiii) Conditions de vie des personnes âgées à Madagascar, (xiv) Situation des personnes vivant avec un handicap à Madagascar, (xv) Mesure et cartographie de la pauvreté non monétaire des ménages et de la population à Madagascar, (xvi) Ménages agricoles à Madagascar, (xvii) Evaluation de la qualité de données et (xviii) Projections démographiques.
Ci-après le résumé de ces thématiques : (i) Etat et structure de la population à Madagascar Selon le RGPH-3 de 2018, l’effectif de la population résidente à Madagascar est de 25 674 196 individus dont 12 658 945 sont de sexe masculin, soit 49,3 %, et 13 015 251 sont de sexe féminin, soit 50,7 %. La population malagasy est caractérisée par une population jeune dont l’âge moyen est de 22,4ans et l’âge médian est de 18 ans. Autrement dit, la moitié de la population a moins de 18 ans. En ce qui concerne la résidence, 80,7 % de la population (20 731 294 individus) résident en milieu rural contre 19,3 % (4 942 902 individus) en milieu urbain. En termes de densité, Analamanga a la plus forte concentration humaine du pays avec 121,4 hab/km² ; suivies par les régions de Vakinankaratra et Itasy avec respectivement 116 hab/km² et 137 hab/km². Ces régions peuvent être qualifiées de densément peuplées. Avec une densité 8 hab/km², la région de Melaky a la moins forte pression humaine sur son territoire. (ii) Compétences linguistiques et scolarisation à Madagascar La majorité de la population âgée de 3 ans ou plus se retrouve dans les catégories sans instruction (28,4 %) ou de niveau primaire (44,4 %). La proportion de la population ayant effectué des études supérieures reste très faible (2,8 %). Par ailleurs, le taux d’alphabétisation de la population âgée de plus de 15 ans est de 76,7 %. Des disparités sont aussi observées selon la région, le milieu de résidence et le sexe. Le taux net de scolarisation en primaire fait partie des indicateurs de l’ODD4 et permet d’apprécier sa couverture. Dans l’ensemble, le taux net de scolarisation en primaire (TNS) est de 67,5 % (66,4 % pour les garçons et 68,6 % chez les filles). Les résultats mettent en évidence également des disparités régionales d’après l’analyse du TNS. (iii) Caractéristiques économiques de la population Les résultats du RGPH-3 ont prouvé une forte insertion des individus en âge de travailler sur le marché du travail. En 2018, on a recensé 13 930 813 personnes en âge de travailler (de 15 à 59 ans), dont 10 169 882 sont actifs (73 %) et 3 760 931 inactifs (27 %). Le niveau d’éducation de la population active est assez faible à Madagascar : plus des deux tiers des actifs (66,9 %) ont au plus suivi l’enseignement primaire et moins de 4 % les études supérieures. Les actifs occupés exercent des activités dans des conditions très précaires sans protection ni prévoyance sociale. La majorité de la population en emploi (80,5 %) travaille comme indépendant et ne bénéficie presque pas non plus d’une protection sociale. Seulement 4,0% des actifs occupés bénéficient d’assurances santé et retraite. Concernant le travail des enfants, dans l’ensemble du pays, 1 517 451 enfants de 5 à 17 ans (soit 17,4 %) sont en emploi. La plupart d’entre eux (93 %, soit 1 411 997 enfants) vivent en milieu rural contre 7% (soit 105 454 enfants) en milieu urbain. Parmi les personnes âgées, 60,4 % (56,1% de sexe masculin et 43,9% de sexe féminin) sont encore en emploi malgré leur âge avancé. (iv) Caractéristiques des ménages et structure familiale à Madagascar A Madagascar, en 2018, on a compté 6 079 876 ménages. Parmi eux, 78,9 % résident en milieu rural et 21,1 % en milieu urbain. La plus forte proportion de ces ménages, soit près d’un septième (14,7 %), sont localisés dans la région Analamanga contre seulement 1,1 % dans la région Melaky. Les chefs de ménage à Madagascar sont âgés en moyenne de 40,6 ans. Près d’un ménage sur quatre (24 %) est dirigé par des femmes ; 1,4 % dirigés par des enfants âgés de 12 à 17 ans et 13,1 % dirigés par des personnes âgées de 60 ans ou plus. Un ménage compte en moyenne 4,2 personnes dont 3,9 pour les ménages résidant en milieu urbain contre 4,3 pour les ménages en milieu rural. Les taux d’accès des ménages aux équipements de communication et de télécommunication électroniques sont respectivement les suivants : (i) poste radio (60,7 %) ; poste télévision (21,5 %) ; téléphone fixe (1,7 %) ; téléphone portable (47,1 %) et équipement internet (3,7 %). Le pourcentage de ménages ayant accès à l’électricité est de 38,1 % et celui ayant accès à l’eau de sources améliorées est de 29,5 %. L’analyse de la structure familiale à l’aide des données du RGPH-3 révèle que les formes de familles les plus répandues au sein des ménages résidant à Madagascar sont nucléaire (63,4%) et élargie (25,3%). Toutefois, une forte disparité régionale est constatée. Pour les ménages des familles nucléaires, 7,6% sont composés de couples sans enfant ; 45,0% composés de couples avec enfants ; 9,1% composés de mères seules avec enfants et 1,7% composés de pères seuls avec enfants. En revanche, les mères qui vivent seules avec leurs enfants représentent 37,5% des ménages dirigés par les femmes ; 20,1% des ménages dirigés par des célibataires ; 41,2% des ménages dirigés par des divorcées ou séparées et 26,0 des ménages dirigés par des veuves. (v) Habitation et cadre de vie de la population En 2018, Madagascar compte 6 108 370 habitations constituées principalement par des maisons individuelles ou villa (82,9%). Pourtant, si on s’intéresse à la durabilité des matériaux avec lesquels sont construits le plancher, les murs et le toit de ces maisons, plus de 70% ont des planchers et des murs faits avec des matériaux précaires et 56 % ont des toits précaires. Seulement, 9,3 % des habitations sont équipées de toilettes gérées en toute sécurité (TGTS). Les bâtiments qui disposent d’une évacuation d’ordures ménagères adéquate s’élèvent à 14,2 % et 22,1 % d’unités d’habitations utilisent l’évacuation des eaux usées adéquate tels que les fosses et les égouts. (vi) Etat matrimonial et nuptialité à Madagascar Le RGPH-3 a recensé 17 042 347 d’individus âgés de 12 ans ou plus dont 8 329 822 hommes et 8 712 525 femmes. Parmi eux, 38,3 % sont célibataires et 53,2% sont mariés. Les personnes en rupture d’union représentent 8,4 %. La nuptialité précoce est un phénomène beaucoup plus répandu chez les femmes que chez les hommes à Madagascar : un tiers des filles (32 %) s’est marié avant 18 ans contre 9,7 % chez les garçons. L’âge moyen au premier mariage est de 22,3 ans chez les hommes contre 19,6 ans chez les femmes. En général, le mariage à Madagascar est endogamique puisque les conjoints des 87,9 % des couples de chef de ménage sont nés dans la même région. Il convient de mentionner également que souvent les hommes sont plus âgés que les femmes au sein d’un couple, si l’on considère la différence d’âge des conjoints, elle se situe entre 1 et 4 ans en faveur des hommes. Plus de la moitié des couples (60 %) sont formés par des conjoints de même niveau d’instruction et dans un peu plus d’un couple sur cinq e (22,4 %) l’homme a un niveau d’instruction supérieur à sa femme. (vii) Natalité et fécondité des femmes à Madagascar Au cours des douze derniers mois ayant précédé le recensement, on a enregistré 961 951 naissances vivantes issues de toutes les femmes de 12 ans ou plus dont 154 223 en milieu urbain et 807 728 en milieu rural. Le nombre de garçons (482 173) étant supérieur à celui des =filles (479 778). Le taux brut de natalité (TBN) est estimé à 38 naissances vivantes pour 1000 habitants au niveau national. Le taux global de fécondité général (TGFG) est estimé à 135 naissances vivantes pour 1000 femmes en âge de procréer (15 à 49 ans). L’indice synthétique de fécondité (ISF) est de l’ordre de 4,3 enfants par femme. Il varie considérablement selon le milieu de résidence avec 3,1 enfants en milieu urbain contre 4,6 enfants par femme en milieu rural. S’agissant du calendrier de fécondité, l’âge moyen à la procréation (AMP) des femmes au cours des douze derniers mois précédant le recensement est de 29,4 ans. A propos de la fécondité des adolescentes, environ une jeune fille de 12 à 19 ans sur dix (11 %) a donné naissance à un enfant au cours des douze derniers mois précédant le recensement. Cette proportion s’élève à 13 % si on considère les adolescentes âgées de 15 à 19 ans. (viii) Niveaux, tendances et caractéristiques de la mortalité Avec un niveau de 54 ‰ en 2018, la mortalité des enfants de moins de cinq ans a baissé de 67 % entre 1993 et 2018. Au cours de cette même période, le quotient de mortalité infantile est passé de 93 ‰ en 1993 à 39 ‰ en 2018, soit une baisse d’environ 59 % en vingt-cinq ans. Cette baisse est plus remarquable chez les filles que chez les garçons (respectivement 63% et 54%). Le niveau de mortalité infanto-juvénile se situe entre 60 ‰ et 40 ‰ respectivement pour les garçons et pour les filles. L’analyse différentielle de la mortalité des enfants de moins de cinq ans, selon les enquêtes, ont montré que le niveau d’instruction et l’état matrimonial de la mère exercent une influence sur la survie des enfants de moins de cinq ans. Plus le niveau d’instruction de la mère est élevé, moins la probabilité de mourir avant cinq ans diminue. La mortalité générale a connu une baisse considérable car le taux brut de mortalité enregistre une baisse en passant de 14,4 ‰ en 1993 à 5,6 ‰ en 2018. Quant à l’espérance de vie à la naissance, elle est estimée à 67,6 ans en 2018 pour les deux sexes confondus. Le niveau de la mortalité maternelle n’a pas connu une baisse considérable. Les femmes vivant dans les régions Vatovavy Fitovinany, Melaky, Menabe, les jeunes de 15-19 ans et celles qui ont plus de 30 ans sont les plus exposées au risque de décès maternels. (ix) Migration à Madagascar Le nombre de migrants, qui sont constitués de personnes qui ont déclaré avoir changé de district (ou de pays) de naissance ou de résidence antérieure au moins une fois dans leur vie (migration au sens démographique), s’élève à 5 366 185, soit une proportion de 20,9 %. La moitié de ces individus qui ont migré au cours des 12 derniers mois avant le recensement sont âgés de 15 ans. La recherche d’emploi et l’étude/l’apprentissage sont les principales causes qui favorisent ce déplacement. Quant aux immigrants internationaux à Madagascar, ils représentent 22 931 individus (13 047 hommes et 9 884 femmes), soit 0,1 % de la population résidente. La moitié de ces individus ont moins de 30 ans (âge médian). La plupart des immigrants internationaux travaillent de façon indépendante ou salariés dans le privé (83,5 %). Les personnes étant nées ou ayant résidé en France et aux Comores constituent plus de la moitié des immigrants internationaux à Madagascar. x) Population et précarité résidentielle en milieu urbain Le phénomène de précarité résidentielle est essentiellement localisé dans les 76 communes urbaines dont 75 communes sont chefs-lieux de district ou de région, fixées par le Décret n°2015-592 du 1er avril 2015. A cet effet, en 2018, la population urbaine de Madagascar est de 4 942 902 habitants dont 2 376 466 hommes et 2 566 436 femmes, soit un rapport de masculinité de 93 % et un taux d’urbanisation de 19,3 %. Dans la population active, neuf personnes sur dix (91 %) ont déclaré occupées. Ainsi, la population active occupée est majoritairement des hommes (131 hommes pour 100 femmes). En parlant de ménage, Il a été recensé 1 280 030 ménages urbains, ce qui donne une proportion de 21 % sur l’ensemble des ménages ordinaires. On compte en moyenne 3,9 membres dans un ménage urbain et trois ménages sur dix (29 %) sont dirigés par des femmes. La moitié (50 %) des ménages urbains est déclarée propriétaire de logement, c’est-à-dire 645 677 ménages dont 76 % occupent légalement leurs terrains bâtis (un titre foncier ou un Cadastre ou un Certificat foncier). Trois ménages urbains sur cinq (60 %) utilisent l’eau de robinet comme eau de boisson et sept ménages sur dix (71,5 %) utilisent l’électricité comme mode d’éclairage. Un ménage urbain sur cinq (20 %) utilise encore de lampe à pétrole. La situation de l’utilisation de latrine par les ménages urbains est la suivante : latrine avec ou sans chaise (43 %), latrine avec fosse perdue (20 %) et défécation à l’air libre (15 %). (xi) Situation socio-économique et démographique des enfants et des jeunes Les résultats du RGPH-3 ont montré que les enfants et les jeunes représentent une large part de 72,6 % (soit 18 636 517 habitants) de la population totale de Madagascar. Quant aux jeunes, le RGPH-3 a dénombré 8 682 432 jeunes âgés de 14 à 30 ans dont 4 177 71 sont de sexe masculin et 4 505 261 de sexe féminin. Cette jeunesse représente 33,8 % de la population totale. Concernant l’éducation, 80,2 % des enfants âgés de 11 à 17 ans sont capables de lire et d’écrire dans au moins une langue contre 78,5 % chez les jeunes de 14 à 30 ans. Par ailleurs, 57,3 % des enfants et 20,2 % des jeunes ont fréquenté l’école en 2018. En outre, 36,7 % et 18 % des enfants sont respectivement non scolarisés et déscolarisés tandis que ce niveau s’élève respectivement à 79,8 % et 60,7 % chez les jeunes. L’analyse de la situation socioéconomique des enfants et des jeunes montre que 38 % de ce groupe sont occupés. Cette proportion est de 17, 4% chez les enfants âgés de 5 à 17 ans et 57,4 % chez les jeunes. Dans la perspective d’aider les acteurs pour la promotion de l’enfance et de la jeunesse à bien mener leurs actions, il est fortement conseillé de réaliser un renforcement de la lutte contre le mariage et la fécondité précoce, le travail des enfants, la déscolarisation et la non scolarisation. (xii) Situation socio-économique et démographique des femmes Le RGPH-3 a permis de disposer des indicateurs nécessaires à l’évaluation des progrès du pays dans l’atteinte de l’agenda 2030 sur la situation socio-économique et démographique des femmes. Dans cet agenda, l’ODD5 est donné comme objectif principal d’assurer l’égalité entre les sexes et la promotion de la femme. Ainsi, l’effectif des femmes de 12 ans ou plus est de 8 713 605, soit 1 904 183 en milieu urbain et 6 809 422 en milieu rural. Cet effectif représente en tout un pourcentage de 33,9 % de la population totale. Ce poids démographique des femmes est relativement plus élevé en milieu urbain (38,5 %) qu’en milieu rural (32,8 %). S’agissant enfin du niveau d’instruction, on note que par rapport à l’effectif total des femmes de 12 ans ou plus, 41,6 % ont un niveau d’instruction primaire et seulement 3,5 % ont un niveau d’instruction supérieur et 22,3 % n’ont aucun niveau d’instruction. En 2018, les femmes actives représentent 63,8 % des femmes en âge de travailler (15-59ans). Cette proportion est relativement plus élevée en milieu rural (67,4 %) qu’en milieu urbain (51,2 %). (xiii) Conditions de vie des personnes âgées à Madagascar Une attention particulière a été accordée sur les conditions de vie des personnes âgées à Madagascar durant le RGPH-3. Ainsi, il a été recensé 1 144 976 individus de 60 ans ou plus, soit 4,5 % de la population totale résidente à Madagascar dont 78,2 % vivent en milieu rural contre 21,8 % en milieu urbain. Pour ce qui est de la mortalité, la probabilité de décéder est de 79,2 ‰ pour un individu de 60 ans ou plus ; or elle est de l’ordre de 300,8 ‰ pour celui de 75 ans. Les personnes âgées participent encore à l’activité économique à travers la gestion de leurs investissements qui offrent et créent des emplois, des biens et les services. D’autres, continuent à travailler même après 60 ans jusqu’à l’incapacité physique due à la vieillesse et les handicaps, surtout lorsqu’elles ne bénéficient pas de la pension à la retraite. Pour ce qui est de la protection, elle se manifeste par leur adhésion à un organisme chargé de la protection, soit par la prise en charge de leur santé, leur retraite ou les deux à la fois. Dans l’ensemble, 16,6 % des personnes âgées ont bénéficié de la protection sociale dont 0,4 % pour la santé, 0,3 % pour la retraite et 15,9 % pour la santé et la retraite en même temps. xiv) Situation des personnes vivant avec un handicap à Madagascar Il a été recensé 154 255 personnes en situation de handicap représentant 0,6 % de la population totale. Dans l’ensemble, il y a 114 hommes en situation de handicap pour 100 femmes. A l’instar de la population totale, la population en situation de handicap se caractérise par sa jeunesse. La situation du handicap se répartit comme suit : 28,6 % ont un handicap des membres inférieurs, 21,9% ont un handicap mental, 18,1 % vivent avec la surdité, 17,0 % ont un handicap des membres supérieurs, 8,9 % vivent avec la mutité, 8,2 % ayant d’autres types de handicap, 8,0 % vivent avec un handicap multiple et 6,8 % aveugles. La cause la plus fréquente de la cécité et de la surdité est la maladie tandis que la cause la plus rencontrée de la mutité, du handicap membres inférieurs, du handicap membres supérieurs, du handicap mental et des autres types de handicap est la mal formation congénitale. Concernant l’éducation, il se révèle que la proportion des sans niveau est plus élevée (42,9 %) chez les personnes en situation de handicap que chez les personnes sans handicap (21,4 %). Les résultats sur le statut matrimonial révèlent que seulement 31,6% des personnes en situation de handicap sont mariées contre 53,4 % pour les mieux portants. Parmi les personnes en situation de handicap, les personnes ayant un handicap mental sont les plus privées du mariage ou de l’union. (xv) Mesure et cartographie de la pauvreté non monétaire des ménages et de la population à Madagascar Deux groupes d’indicateurs de pauvreté non monétaire ont été construits : la pauvreté matérielle et la pauvreté multidimensionnelle. La pauvreté matérielle est basée sur l’indice de bien-être économique de l’individu. Cet indice prend en compte trois groupes d’éléments qui caractérisent les conditions de vie de l’individu : les caractéristiques de l’habitation, la possession de biens d’équipements ainsi que la possession de cheptel. Un individu est alors classé « pauvre » lorsque son indice de bien-être économique est inférieur à un seuil donné. Les principaux résultats font ressortir un ratio de pauvreté matérielle de 71,5 %. Ce ratio représente la proportion de la population malagasy qui est pauvre matériellement. Cette pauvreté est plus accentuée en milieu rural où 83,4 % de cette population est qualifiée de pauvre (contre 21,8 % en milieu urbain). Elle affecte de la même manière la population des deux sexes. La pauvreté multidimensionnelle identifie quant à elle les privations multiples subies par la population suivant trois dimensions. En plus des indicateurs de « conditions de vie » qui sont utilisés dans la pauvreté matérielle, elle intègre les dimensions « éducation » et « santé » pour attribuer un score en fonction du nombre de privations (simultanées) à chaque individu. Il ressort qu’à Madagascar, 74,2 % de la population est « pauvre multidimensionnellement». En d’autres termes, si l’on étudie la pauvreté non monétaire de la population en prenant en considération des indicateurs sur les conditions de vie, l’éducation et la santé, alors 74,2 % de la population sont privés par rapport au tiers (sinon plus) de ces indicateurs. La répartition de la population selon la classification de la pauvreté multidimensionnelle permet encore de mieux apprécier cette situation de pauvreté multidimensionnelle. La moitié de la population malagasy (50,5 %) se trouve en situation d’extrême pauvreté. En milieu rural, 6 individus sur 10 (60 %) vivent dans l’extrême pauvreté. Cette proportion est de 14,1 % en milieu urbain. (xvi) Ménages agricoles à Madagascar En 2018, Madagascar compte au total 5 060 888 ménages agricoles, soit 83,2 % de tous les ménages dont 592 644 ménages (11,7 %) résident en milieu urbain et 4 468 244 (88,3 %) en milieu rural. En ce qui concerne leur répartition selon la branche d’activité, respectivement 77,9 % et 71,3 % investissent dans l’agriculture et dans l’élevage tandis que seulement 18,1 % investissent dans la pêche. Pour l’agriculture, 68,6 % des ménages pratiquent la riziculture, l’aliment de base des Malagasy ; 46,0 % cultivent les autres céréales ; 56,3 % cultivent des tubercules et 37,0 % cultivent des légumineuses. Les cultures industrielles et les cultures de rente ne sont pratiquées que par respectivement 27,3 % et 17,1 % des ménages agricoles à Madagascar. Quant à l’élevage, 36,1 % des ménages agricoles pratiquent l’élevage bovin contre 61,2 % pour les volailles, 8,1 % pour les ovins et caprins et 22,0 % pour l’élevage porcin. L’apiculture n’est pratiquée que par 2,1 % des ménages seulement et la sériciculture par 0,2 %. Pourtant, ceux qui pratiquent l’apiculture représentent 10,6 % des ménages pour la région Androy. (xvii) Evaluation de la qualité de données Ce rapport vise à déterminer si les différentes catégories d’erreurs observées sont contenues dans les limites raisonnables qui permettent d’attester que le recensement est globalement d’une qualité acceptable. Cette évaluation consiste à faire une analyse critique des données collectées en vue de leur validation. Cette qualité de données s’apprécie aussi bien par rapport au processus que par rapport aux résultats ou indicateurs qui en découlent. Pour atteindre ces objectifs, des méthodes d’évaluation internes et externes ont été utilisées. Les résultats obtenus à partir de l’évaluation interne, par rapport aux seuils exigés, attestent donc que les données sont généralement de bonne qualité et peuvent être utilisées aux analyses sur les résultats globaux et les rapports thématiques. Au titre des méthodes d’évaluation externes de la qualité de données, on a recours à la comparaison des indicateurs du RGPH-3 et ceux fournis par les autres enquêtes démographiques (MICS 2018, EDS, etc.) ainsi que les recensements antérieurs de Madagascar. Il ressort de ce processus que dans l’ensemble, les tendances obtenues à partir des indicateurs du RGPH-3 étaient cohérentes. (xviii) Projections démographiques Le rapport sur les projections démographiques fournit les résultats des tendances d’évolution de la population de l’ensemble du pays et de chaque région sur la base des observations du passé récent et de la situation au moment de la réalisation du recensement de la population. Il convient de préciser que les résultats ont été établis sur la base des hypothèses en matière de : fécondité, mortalité et de migration (interne et internationale). D’après les résultats des projections démographiques, la population totale de Madagascar est estimée à près 29 millions en 2022 et atteindrait 59 millions en 2050, avec respectivement un taux d’accroissement annuel moyen de 3,0 % et 2,1 %.
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